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(de l'idéogramme à l'alphabet)

écriture et langues

Passionnément attiré par le savoir et l'instruction, le Vietnamien a gardé le respect du diplôme et du fonctionnariat. C'est le statut de "lettré" qui a toujours été le plus envié dans son univers social. La naissance, la fortune, les valeurs matérielles passant pour secondaires, honteuses ou même méprisables, cette aspiration a joué un rôle parfois décisif dans l'histoire du pays.

Or, ce trait de civilisation, a été pendant deux millénaires fortement lié à la culture chinoise. Familier de l'histoire de la Chine, formé par l'étude des classiques chinois, le lettré vietnamien, lisant, écrivant en hán - ou « sino-vietnamien » - n'en était pas moins prêt à défendre les valeurs nationales ou identitaires de la vietnamité. En particulier contre le puissant voisin chinois. Ce paradoxe n'est pas spécifique au Vietnam. Il concerne d'autres pays de l'Asie sinisée : Corée ou Japon par exemple.

Quant aux textes en langue vietnamienne, eux, on a utilisé pour les rédiger d'abord les caractères chinois, c'est le nôm, et plus récemment le quốc ngữ, écriture romanisée qui, au cours du 20ème siècle, a réussi à supplanter le nôm.

Ces écritures ont revétu des formes diverses. Ci-dessous, quelques exemples remarquables :
Pagode Trân Quôc (Hanoi) : caractères hán sigillaires. Pagode Trân Quôc (Hanoi) : texte quôc ngu en cercle... Pagode Trân Quôc (Hanoi) : texte en quôc ngu en carré